Dans un monde où la propreté est devenue une préoccupation majeure, une révolution silencieuse se prépare. Au travers d’une collaboration exclusive, JVD et MoveWORK unissent leurs expertises et apportent des réponses aux nouvelles exigences du marché.
Comment vous-êtes vous rencontrés ?
En tant qu’industriel d’équipements d’hygiène, nous avions identifié MoveWORK comme un acteur majeur des solutions Saas sur le marché de la propreté et du Facility Management. Afin d’échanger sur les enjeux de nos secteurs respectifs, j’ai pris contact avec Patrick Tavaris, Président du groupe MoveWORK, pour organiser une rencontre. Très rapidement, nous avons constaté une véritable convergence dans nos visions. D’une façon différente mais complémentaire, les aspirations de JVD, équipementier industriel, et celles de MoveWORK, éditeur de logiciels, oscillaient autour d’un socle de valeurs communes qui nous a donné envie de construire un projet novateur.
Tous deux, nous avions fait le même constat :
les métiers du Facility Management n’avaient pas suffisamment entamé leur mutation en matière de modernité et de digitalisation. La plupart des activités reposaient encore sur des processus archaïques ou
Thierry Launois
CEO chez JVD Group
des méthodes à l’ancienne et obsolètes. L’enjeu était de créer et réunir dans une même solution toutes les conditions pour que cette modernisation s’opère.
Évidemment, le logiciel est au cœur du processus de digitalisation, de traçabilité et de collaboration ouverte. Mais comment un outil peut-il trouver son public s’il n’est pas alimenté de données ? Et les données, il y a deux façons de les obtenir : soit elles sont remplies manuellement par des individus, soit elles sont produites par des objets connectés. Mais la réalité n’est pas si évidente. En effet, lorsque nous attendons des données saisies de façon manuelle, nous sommes souvent déçus. Alors qu’au contraire, avec des équipements connectés, nous obtenons des données facilement exploitables en temps réel. Par conséquent, le logiciel ne pourra être le poumon de la digitalisation que si, et seulement si, des informations sont remontées avec précision des bâtiments. C’est là que les équipements connectés et les plateformes de pilotage trouvent leur convergence.
L’autre point à l’origine de la genèse du partenariat JVD/MoveWORK est un aspect beaucoup plus stratégique. En tant que chefs d’entreprise, nous connaissons les forces et faiblesses de nos modèles. Un éditeur de logiciels possède des compétences et des savoir-faire dont un industriel ne dispose pas, et vice versa. Notre collaboration est plus qu’un simple partenariat, c’est une alliance entre le monde du logiciel et le monde de l’équipement. Et tout ça, au service d’une même cause : amener de la modernité dans les métiers de la propreté et le secteur du Facility Management à travers la digitalisation.
Pourquoi, selon vous, l’hygiène connectée est un axe porteur en France et à l’international ?
De manière générale, il est plus important de se moderniser quand les marchés sont très concurrentiels. La modernisation a vocation à générer des gains de productivité et, traditionnellement, il était commun de penser que les pays où la main-d’œuvre est coûteuse avaient davantage besoin d’optimiser leurs processus d’exploitation. Face à ces charges, les entreprises n’avaient d’autres choix que d’agir de manière opportune et judicieuse, en évitant de déplacer inutilement des équipes.
C’est ce premier constat qui a amené, JVD et MoveWORK, à penser que les pays avec un PIB élevé, étaient plus enclins à adopter des solutions telles que Hygiaconnect et Movework Flow.
D’autre part, nous avons aussi constaté que les tensions sur les ressources humaines de certaines zones à travers le monde, notamment en Asie et au Moyen-Orient, étaient un point d’ouverture vers la digitalisation. D’un côté, l’enrichissement des populations dans ces pays et la montée dans les classes sociales de certains travailleurs ont généré une démotivation du personnel. Les individus ne souhaitent plus effectuer des tâches à faible valeur ajoutée et aspirent à des emplois plus valorisants. À présent, ces zones ne disposent plus d’une présence constante du personnel sur place et d’une capacité à intervenir rapidement.
D’un autre côté, le COVID a fortement impacté le marché de l’emploi dans le secteur du Facility Management en Asie et au Moyen-Orient. Le renvoi des populations immigrées dans leur pays d’origine durant la pandémie a provoqué des mouvements de main d’œuvre sans précédent. Ces événements ont exacerbé les tensions sur le marché de la main-d’œuvre peu qualifiée dans des pays qui, jusque-là, estimaient ne pas avoir besoin de technologie.
Par conséquent, l’internationalisation de nos solutions est une évidence non seulement dans les pays à fort pouvoir d’achat et à économie développée, mais aussi dans d’autres régions du monde en raison de la raréfaction de la main-d’œuvre.
En quoi la synergie entre Hygiaconnect de JVD et MoveWORK Flow est-elle une réponse optimale aux besoins du marché ?
En fait, nous ne pouvons pas agir à l’aveugle. Aujourd’hui, quand nous avons la responsabilité d’une mission, il faut comprendre ce sur quoi nous sommes attendus et comment nous allons opérer le meilleur service. En 2024, dans un univers en constante évolution, il est difficile de faire son métier correctement sans avoir accès aux informations en temps réel. La donnée permet d’alimenter des solutions qui éclairent et qui permettent d’anticiper, pour ne pas se contenter de réagir à un instant T. Grâce à l’IA et aux modèles prédictifs, les entreprises sauront programmer à l’avance les interventions grâce à une parfaite visibilité sur les événements à venir. Ce pilotage par la donnée, associé à l’intelligence des algorithmes logiciels, est une réponse au besoin de rendre un service de qualité avec le moins de contraintes et de pénibilité possibles.
Aujourd’hui, il n’apporte aucune valorisation à un travailleur de se rendre physiquement sur un site à des heures et jours fixes pour effectuer des tâches de moins en moins pertinentes. Il serait préférable de se concentrer sur ce qui est réellement nécessaire en fonction des événements récents : vérifier si les bureaux ont été occupés, s’il y a des risques de rupture de consommables, ou encore si la qualité de l’air est satisfaisante. En donnant du sens et une compréhension plus approfondie de
l’environnement immédiat, on rend le travail plus intéressant, plus intelligent et plus efficace.
Initialement, nous avions notre propre plateforme Hygiaconnect, hébergée sur nos propres serveurs. Finalement, nous avons choisi de la transférer dans l’environnement Movework, le standard du marché, et profiter de cette occasion pour améliorer ses fonctionnalités avec leur expertise. Cette approche offre à nos clients une plateforme unique intégrant tous les avantages de la digitalisation. Ils pourront non seulement suivre en temps réel leurs équipements connectés pour optimiser la gestion des consommations d’hygiène, mais aussi mobiliser l’ensemble des acteurs de la propreté grâce à des données exploitables. Cette centralisation permet à tous les intervenants du Facility Management de maîtriser leurs ressources avec une efficacité opérationnelle accrue, tout en facilitant une prise de décision rapide et éclairée.
Avez-vous des nouveaux axes d’innovation en cours ?
Chez JVD, nous avons vocation à connecter des produits dès que nous trouvons des cas d’usages intéressants et utiles pour les usagers. En intégrant des systèmes intelligents dans nos équipements, notre objectif est de donner la parole à un environnement afin qu’il puisse ensuite informer l’univers MoveWORK. Néanmoins, nous ne souhaitons pas tomber dans le piège du gadget et “iotiser” tous les produits de notre gamme. La collecte de données à outrance est totalement contre-productive. Nous devons nous assurer que chaque action entreprise a du sens, afin de ne pas contredire notre politique RSE. Introduire de l’électronique dans des équipements qui n’en nécessitent pas générerait des déchets superflus et nuisibles. C’est pourquoi nous vérifions systématiquement que chaque ajout apporte un véritable bénéfice.
Dans cette optique, JVD a récemment intégré sa technologie dans des solutions de tri sélectif. En effet, ce développement répond à un sujet important : nous offrons de la visibilité sur la fréquence d’utilisation de certains équipements (distributeurs de papier, poubelles…) et donc une mesure claire de l’impact et de l’empreinte carbone de l’être humain sur un environnement. La collecte de ces données vous permet de gérer avec efficacité les quantités de consommables mis à disposition gratuitement dans les espaces publics et d’assurer une consommation raisonnée de ces consommables. En complément, sur les poubelles connectées, le niveau de remplissage des équipements peut nous offrir des mesures précises sur le volume de déchets triés. Combien de papiers ou cartons ont été collectés ? Combien de déchets organiques ? On mesure l’impact du tri sélectif et on utilise ces données pour moduler la politique environnementale des grandes entreprises.
Prochainement, JVD multipliera les innovations en connectant d’autres produits, telles que nos armoires de désinfection NOVEN ou encore nos sèches mains.